1.1.1. Le témoignage des Confessions et de la Correspondance

Il est parfois difficile de trouver des documents où il soit question de la jeunesse d'un auteur, mais nous avons la chance, dans le cas de Rousseau, de posséder un document biographique exceptionnel: Les Confessions. Malgré une certaine subjectivité, parce qu'il est de la main de l'auteur, tout l'intérêt de ce texte réside en ce que Rousseau, disposant, en 1766, de recul sur sa jeunesse, retrace lui-même l'apparition de ses traits de caractère et explique l'influence déterminante qu'ils auront plus tard. Ainsi, l'auteur explique que l'amour de la nature et l'intérêt pour la botanique sont des éléments importants de sa personnalité qui trouvent leur origine dans sa tendre enfance.

Alors qu'il n'est âgé que de dix ans, Rousseau est envoyé avec son cousin au presbytère de Bossey où il séjournera de 1722 à 1724. Il n'avait connu, jusqu'alors, que le milieu urbain de Genêve et ce premier contact avec la campagne sera pour lui un véritable coup de foudre:

La campagne était pour moi si nouvelle que je ne pouvois me lasser d'en jouir. Je pris pour elle un goût si vif qu'il n'a jamais pu s'éteindre. Le souvenir des jours heureux que j'y ai passés m'a fait regretter son séjour, et ses plaisirs dans tous les ages, jusqu'à celui qui m'y a ramené. (A)

A Bossey, la vie se passe sans autres soucis que les jeux, les études et quelques travaux de jardinage. Ces menus détails de la vie courante figurent parmi ses meilleurs souvenirs (B), et la séparation d'avec ce petit paradis apparaît comme une véritable chute:

Nous cessames de cultiver nos petits jardins, nos herbes, nos fleurs. Nous n'allions plus grater légerement la terre et crier de joye en découvrant le germe du grain que nous avions semé. (OCI p.21)

"La grande histoire du noyer de la terrasse" (OCI p.22-24) reste l'un des points culminants de ce séjour et il serait malséant de le passer sous silence. On apprend, dans ce passage, comment Rousseau et son cousin, désireux d'imiter M. Lambercier qui vient de planter un noyer, plantent à leur tour une tige de saule et lui amènent de l'eau au moyen d'un ingénieux système d'aqueduc qui sera découvert et détruit (C). Le contact avec la nature, avec les plantes surtout, associé à un moment heureux de son enfance contribuera sans aucun doute à favoriser la passion de Rousseau pour le monde végétal.

Mais la période la plus marquante de sa vie reste à venir. C'est celle qui s'étend de 1728 à 1739, alors qu'il vit auprès de madame de Warens, et plus particulièrement les années 1736 à 1739, durant ce qu'il est convenu d'appeler l'idylle des Charmettes. Nous reviendrons un peu plus loin sur les circonstances dans lesquelles Rousseau a rencontré cette femme et sur tout ce qu'elle a été dans sa vie (D). Dans l'optique qui, pour l'instant, est la nôtre, nous retiendrons d'elle qu':

elle ne laissa pas de prendre le gout que son père avoit pour la medecine empyrique et pour l'alchymie: elle faisoit des élixirs, des teintures, des baumes, des magistéres, elle prétendoit avoir des secrets. (OCI p.50)

Madame de Warens avait donc une très forte prédilection pour les drogues, et afin de mieux satisfaire son engouement, elle s'est attaché les services de Claude Anet:

C'étoit, comme je crois l'avoir dit, un paysan de Moutru qui dans son enfance herborisait dans le Jura pour faire du thé de Suisse, et qu'elle avoit pris à son service à cause de ses drogues, trouvant commode d'avoir un herboriste dans son laquais. Il se passionna si bien pour l'étude des plantes, et elle favorisa si bien son gout qu'il devint un vrai herboriste, et que s'il ne fut mort jeune il se seroit fait un nom dans cette science, comme il en méritoit un parmi les honnêtes gens. (OCI p.177)

Claude Anet sera un rival pour Rousseau, qui en parle toujours avec une certaine ironie, mais il sera aussi un modèle de passion botanique:

Le contentement que je voyais dans les yeux d'Anet revenant chargé de plantes nouvelles me mit deux ou trois fois sur le point d'aller herboriser avec lui. Je suis presque assuré que si j'y avois été une seule fois cela m'auroit gagné, et je serois peut-être aujourd'hui un grand botaniste: (OCI p.180)

Claude Anet ne comptait pas pour rien auprès de madame de Warens. Cette dernière avait pour projet de fonder un jardin botanique à Chambéry (E) et la place de démonstrateur aurait été bien évidemment occupée par son propre herboriste (F).

Mais ce projet dont l'execution m'eut probablement jetté dans la botanique pour laquelle il me semble que j'étois né, manqua par un de ces coups inattendus qui renversent les desseins les mieux concertés. [...] Dans une course qu'Anet avoit faite au haut des montagnes pour aller chercher du Génipi, plante rare qui ne croit que sur les Alpes et dont M Grossi avoit besoin, ce pauvre garçon s'échauffa tellement qu'il gagna une pleuresie dont le Génipi ne put le sauver, quoiqu'il y soit, dit-on, spécifique... (OCI p.204-205)

Il faut noter comment Rousseau ridiculise à la fois son rival et le métier d'apothicaire, l'un et l'autre semblent avoir droit à un égal dédain. Il semblerait que son aversion pour les drogues se soit manifestée pour la première fois auprès de madame de Warens:

Maman, qui l'aimoit [la botanique], n'en faisoit pas elle-même un autre usage [usage d'apothicaire]; elle ne recherchoit que les plantes usuelles pour les appliquer à ses drogues. Ainsi la botanique, la chymie et l'anatomie confondues dans mon esprit sous le nom de médecine, ne servoient qu'à me fournir des sarcasmes plaisans toute la journée, et à m'attirer des soufflets de tems en tems. (OCI p.180)

Sans doute est-ce parce que la préparation de drogues, trop prenante, le privait de la jouissance de sa maîtresse qu'il s'en est fait un farouche adversaire. Le jeune Rousseau ne devait pas manquer une occasion de gêner ce genre de cuisine, comme le laissent croire les taquineries de ce passage souvent cité des Confessions:

Quelquefois la voyant empressée autour d'un fourneau, je lui disois: Maman, voici un duo charmant qui m'a bien l'air de faire sentir l'empyreume (G) à vos drogues. Ah par ma foi, me disoit-elle, si tu me les fais bruler je te les ferai manger. Tout en disputant je l'entraînois à son clavecin: on s'y oublioit; l'extrait de geniéve ou d'absynthe étoit calciné, elle m'en barbouilloit le visage, et tout cela étoit délicieux. (OCI p.181)

Mais les plantes et madame de Warens n'ont pas toujours été associées par le biais des drogues, heureusement. Les promenades de Rousseau et de sa protectrice resteront des souvenirs beaucoup plus vivants et plus gais:

Après le diné nous gagnames l'ombre sous de grands arbres où tandis que j'amassais des brins de bois sec pour faire notre caffé, Maman s'amusoit à herboriser parmi les broussailles, et avec les fleurs du bouquet que chemin faisant je lui avois ramassé elle me fit remarquer dans leur structure mille choses curieuses qui m'amusèrent beaucoup et qui devoient me donner du gout pour la botanique, mais le moment n'étoit pas venu; j'étois distrait par trop d'autres études. (OCI p.245)

Ce lien qui unit madame de Warens à la nature contribuera fortement à favoriser l'intérêt de Rousseau pour la botanique. Il faut noter aussi, dans ce passage, comment l'autobiographe, qui jouit d'un certain recul sur sa propre vie, explique l'apparition de cette passion pour les plantes. Il a dû être sérieusement distrait par ces autres études dont il est question, car la botanique est restée en gestation durant plus de vingt ans.

On trouve aussi, dans les rares lettres de jeunesse de Rousseau qui nous sont parvenues et qui nous serviront de documents complémentaires, des informations supplémentaires sur les activités alchimiques de madame de Warens. Dans la première que nous avons retenue, Rousseau fait une emplette de graines pour madame de Warens, sans doute pour ses fameuses préparations de drogues. Il est alors, le 19 avril 1741, précepteur chez Mably:

Je vous envoie, Ma très Chère Maman, touttes les graines que j'ai pu trouver; j'ai eu si peu de tems pour cette recherche que je ne me flatte pas d'avoir réussi a vôtre contentement. [Rousseau explique ensuite qu'il est allé à une séance publique de l'académie]. C'est ce qui m'a empéché de donner tout le tems necessaire a vôtre commission, les graines que je vous envoie sont cependant fort belles, mais si vous voulez, j'écrirai à M. de La Roque pour avoir de ces graines respectables qui font le sujet de vôtre admiration. Je vous envoie aussi de la graine d'Amarante que j'avois oubliée dans mon paquet précédent, [...] (H)

Dans L144, on découvre que Rousseau n'était pas encore aussi réticent qu'il voudra bien l'être plus tard à propos de l'usage des drogues. Le 26 août 1748, alors qu'il est à Paris et qu'il collabore à l'Encyclopédie, Rousseau décrit à madame de Warens ses maux et les remèdes qu'il leur apporte:

[Rousseau énumère d'abord ses malaises: colique néphrétique, fièvre, ardeur et rétention d'urine, vomissements et flux de ventre excessif]. J'ai fait mille remèdes inutiles, j'ai pris l'émétique (I), et en dernier lieu le symarouba (J); le vomissement est calmé; mais je ne digère plus du tout. [...] On m'a conseillé l'usage de l'extrait de genièvre, mais il est ici bien moins bon, et beaucoup plus cher, que dans nos montagnes.

Quand on parle des relations de Rousseau avec la nature, il importe d'évoquer aussi ses randonnées pédestres. En effet, au cours de sa jeunesse, Rousseau a beaucoup voyagé à pied, avec tous les charmes et les inconvénients de ce moyen de locomotion; la liberté de mouvement, le coucher à la belle étoile, les repas pris chez l'habitant, etc. Déjà, à sa première grande escapade, celle où il fuit l'atelier de gravure de Genêve, en 1728, il se rend à pied et sans argent à Confignon puis à Annecy, où il rencontre Madame de Warens pour la première fois. Un peu plus tard, il doit se rendre à Turin afin de parachever sa conversion.

Enfin l'idée d'un grand voyage flattoit ma manie ambulante qui déjà commençoit à se déclarer. (OCI p.54)

Tout en marchant vers Turin, Rousseau laisse errer son imagination.

Dans les maisons j'imaginois des festins rustiques, dans les près de folâtres jeux, le long des eaux, les bains, des promenades, la pêche, sur les arbres des fruits délicieux, sous leurs ombres de voluptueux tête-à-têtes, sur les montagnes des cuves de lait et de crème, une oisiveté charmante, la paix, la simplicité, le plaisir d'aller sans savoir où. (OCI p.58)

La marche serait donc une activité propice à laisser errer l'esprit. On peut imaginer tout le plaisir qu'il y a alors à herboriser, puisque cette activité oblige à marcher beaucoup. De plus, ce goût pour les voyages à pied, qui se font sur des routes de terre sinuant dans les bois, ne peut que le rapprocher des choses de la nature, et de ce fait contribuer à sa passion pour la botanique.

Ce souvenir [celui du voyage à Turin] m'a laissé le gout le plus vif pour tout ce qui s'y rapporte, surtout pour les montagnes et pour les voyages pedestres. Je n'ai voyagé à pied que dans mes beaux jours, et toujours avec délices. (OCI p.59)

Il rentre ensuite à pied à Annecy. Plus tard, en 1730, il entame un long voyage à pied qui le conduira à Annecy, Nyon, Fribourg, Lausanne, Vevey, Neuchâtel, Fribourg, Berne, Soleure, Paris, Lyon et Chambéry. Certes, il ne faut pas détester la marche à pied pour entreprendre un périple comme celui-là. Rousseau fera encore quelques autres voyages, mais qui ne seront pas décrits aussi longuement que les premiers.

Nous allons maintenant brièvement parler de l'agromanie de Rousseau, thème qui trouve sa seule source dans une lettre que lui écrit Saint-Lambert le 26 mars 1756, quelques jours avant son installation à l'Ermitage le 9 avril de la même année. Afin de tenter d'en éclaircir le sens, car aucune autre lettre du recueil et aucun des commentaires apportés par Leigh ne peuvent éclairer celle-ci, lisons d'abord quelques passages des Confessions concernant l'Ermitage. La première fois que Rousseau vit ce lieu, c'était lorsque:

...nous poussames nôtre promenade un quart de lieue plus loin jusqu'au Réservoir des eaux du Parc qui touchoit la forest de Montmorency, et où étoit un joli potager avec une petite loge fort délabrée qu'on appelloit l'Hermitage. (OCI p.396)

On peut avancer que Rousseau, qui avait le temps de préparer son retour et son installation à la campagne puisqu'il devait attendre que le "batiment fut sec [...] au printemps suivant" (OCI p.396), avait contacté Saint-Lambert afin d'obtenir de lui des informations sur la culture des terres, ce qui lui aurait permis de cultiver le potager attenant à l'Ermitage. Daniel Mornet, dans son ouvrage le Sentiment de la nature, fait remarquer que l'agromanie, cette fièvre des riches pour les choses concernant l'agriculture, commençait à se manifester en France (K). Voyons maintenant, à la lecture de la lettre, si l'hypothèse envisagée est plausible:

L'envie de Vous plaire, Monsieur, m'auroit rendu Laboureur & il ne m'a manqué que des Terres pour le devenir, en attendant que j'en posséde je veux me rendre digne de les cultiver, & je m'instruis avec soin de tous les details d'agriculture que Vous desirés connoitre, & dont probablement Vous ferés un meilleur usage que moi.
Je vous envoye, monsieur, tout ce que j'ai pu recueïllir jusqu'à présent, j'ai des amis qui ont des Terres, qui s'en occupent, & qui feront les expériences que Vous proposés, Vous sentés qu'il faut au moins une année pour constater quelques faits, & pour répondre a Vos questions, je me charge de Vous faire passer Les decouvertes de mes amis, L'histoire & le succés de leur travail.
(L399)

Si notre interprétation semble recevable, il est en revanche assez difficile d'expliquer quelles sont les fameuses "expériences proposées". Espérons qu'un jour une explication valable sera trouvée.

Enfin, il reste à parler de Rousseau paysagiste. Après son séjour à l'Ermitage, Rousseau s'établit à Mont-Louis le 18 décembre 1757. Il y restera jusqu'à ce qu'il soit obligé de s'enfuir, en 1762. Entretemps, avec les moyens que met à sa disposition le maréchal de Luxembourg, Rousseau va s'improviser paysagiste. A l'époque, on avait pour principe que le but d'un jardin est de "fixer des beautés là où s'écoule notre vie" (L). Depuis le début du siècle, on est encore fidèle aux jardins à la française comme ceux de Le Nôtre. C'est là un héritage du grand siècle, celui de Louis XIV (M). Il s'agissait de "soumettre l'art à la nature" (N), ce qui revient à dire qu'on construit avec de la verdure plutôt qu'avec des pierres. Mais avec l'un ou l'autre de ces matériaux, tout est soumis à la ligne et au cercle, le jardin n'étant rien de plus qu'une extension du bâtiment destinée à le mettre en valeur (O).

Le château de Montmorency avait justement un "jardin planté par le célébre Le Nôtre". (OCI p.517). Pourtant, on ne retrouve pas dans la description qu'en fait Rousseau les alignements grandioses qui ont fait, à Versailles et aux Tuileries, la renommée du fameux architecte paysager. On dirait bien plus un aménagement à l'anglaise qu'un jardin français.

Il est inégal, montueux, mêlé de collines et d'enfoncemens dont l'habile artiste a tiré parti pour varier les bosquets, les ornemens, les eaux les points de vue, et multiplier pour ainsi dire, à force d'art et de génie un espace en lui-même assez resserré. (OCI p.520)

... dans le bas il [le parc] forme une gorge qui s'ouvre et s'élargit vers la vallée et dont l'angle est rempli par une grande piéce d'eau. En l'orangerie qui occupe cet élargissement et cette piéce d'eau entourée de coteaux bien décorés de bosquets et d'arbres est le petit Château dont j'ai parlé. [...] C'est dans cette profonde et délicieuse solitude qu'au milieu des bois et des eaux, aux concerts des oiseaux de toute espéce, au parfum de la fleur d'orange je composai dans une continuelle extase le cinquième livre de l'Émile dont je dus en grande partie le coloris assez frais à la vive impression du local où je l'écrivois. (OCI p.521)

A l'instar de Le Nôtre, mais à une bien plus petite échelle, Rousseau va s'improviser paysagiste:

Je m'amusai quand j'y fus [à la maison de Mont-Louis] à orner la terrasse qu'ombrageoient déjà deux rangs de jeunes tilleuls, j'y en fis ajouter deux pour faire un cabinet de verdure; j'y fis poser une table et des bancs de pierre; je l'entourai de lilas, de seringa, de chevrefeuille, j'y fis faire une belle platebande de fleurs parallele aux deux rangs d'arbres; et cette terrasse, plus elevée que celle du Château, dont la vue étoit du moins aussi belle et sur laquelle j'avois apprivoisé des multitudes d'oiseaux... (OCI p.527)

Rien de bien original. On sera appelé à revenir sur cet aménagement dans le prochain chapitre, aussi n'allons nous pas le commenter davantage ici.

Voilà les données biographiques qui nous permettront de situer Rousseau en 1762. La prochaine partie tirera de son oeuvre romanesque des informations supplémentaires.

Retourner à la table des matières
Lire la section suivante

NOTES

(A) Oeuvres complètes, tome I, Pléiade, Paris, 1965, p. 12-13. Les références suivantes aux Oeuvres complètes seront en abrégé, à la fin des citations.

(B) On remarque que les meilleurs souvenirs de Rousseau, ceux des Rêveries par exemple, sont attachés aux petits détails de la vie courante, et non pas aux grands événements de sa vie.

(C) Avec des anecdotes comme celle-ci, Rousseau fait figure, aux yeux de certains lecteurs modernes, d'écologiste avant la lettre. cf Giraud, Yves et Chantre, Marc-Etienne Jean-Jacques Rousseau ou La Pensée verte, ABC Décor, no hors série, 1978.

(D) Voir 2.3.3.

(E)Le projet dont elle étoit le plus occupée au temps dont je vous parle et qui n'étoit pas le plus déraisonnable qu'elle eut formé étoit de faire établir à Chambéry un Jardin royal de plantes avec un démonstrateur appointé, et l'on comprend d'avance à qui cette place étoit destinée. La position de cette ville au milieu des Alpes étoit très favorable à la Botanique et Maman qui facilitoit toujours un projet par un autre, y joignoit celui d'un collége de pharmacie, qui véritablement paroissoit très utile dans un pays aussi pauvre, où les Apothicaires sont presque les seuls médecins. (OCI p.203)

(F)Claude Anet avec un habit noir, une perruque bien peignée, un maintien grave et décent, une conduite sage et circonspecte, des connoissances assez étendues en matiére médicale et en botanique, et la faveur du chef de la faculté pouvoit raisonnablement espérer de remplir avec applaudissement la place de démonstrateur royal des plantes si l'établissement projetté avoit lieu... (OCI p.204)

(G) empyreume: huile qui sent le brûlé ou d'une odeur désagréable.

(H) Correspondance complète de Rousseau, établie par Leigh, L41, 19 avril 1741. Les références suivantes se feront simplement au moyen du renvoi à la lettre.

(I) émétique: vomitif composé de tartrate d'antimoine et de potassium.

(J) symarouba: arbre de l'Amérique tropicale, dont une espèce, simaruba amer, a une écorce contenant de la quassine.

(K) Mornet, Daniel, le Sentiment de la nature en France au XVIIIème siècle, Burt Franklin, New-York, 1971, rèdition de 1907, p.454.

(L) Idem p.218.

(M) Idem p.219.

(N) Idem p.221.

(O) Idem p.224.